Il s’agit d’une performance robotique exploitant le corps comme technologie; un travail axé sur l’incarnation de produits abstraits humains dans des processus organiques.
Au centre d’une salle se trouve une structure métallique où est attaché un performeur. La peau de son torse est perforée par des crochets reliés à des pistons pouvant exercer une tension. Des caméras situées sur des bras robotisés sont également rattachés à la structure. Rappelant d’un point de vue graphique le pantin, le corps abandonné à spamspasmes s’en distingue par le flou qui est jeté sur l’identité du manipulateur : marionnettes sans marionnettistes, toujours asservies, mais surtout livrées à une volonté dépourvue d’intentions anthropomorphiques. La machine opère des tractions sur le corps du performeur, capture son image, la modifie et la projette sur des écrans. Ce corps est ainsi laissé à une mécanique dont les comportements sont les moteurs d’une esthétique inhumaine.
Simon Laroche
Etienne Grenier